Pour autant, la MSA ( Mutualité Sociale Agricole ) fait de la prévention auprès des agriculteurs.
Un article Ouest-France du jeudi 13 octobre 2011
" Deux tiers des tumeurs des agriculteurs seraient associées aux pesticides.
La MSA fait de la prévention dans ce sens.
Trois questions à Gérard Pelhate, président national de la MSA.
La MSA mène une enquête sur la santé des agriculteurs. Qu’en ressort-il ?
Les premiers résultats de l’enquête Agrican (Agriculture et cancer) montrent que les agriculteurs français sont moins touchés, de manière générale, par les cancers que le reste de la population. Le risque de décéder d’un cancer est respectivement de -27 % et -19 % moins élevé chez les hommes et les femmes de la population agricole. Cela peut s’expliquer par le fait que les exploitants agricoles fument beaucoup moins que le reste de la population française.
Une autre enquête affirme que deux tiers des tumeurs des agriculteurs seraient associées aux pesticides. Qu’en pensez-vous ?
Une légère surmortalité est effectivement observée pour les mélanomes malins de la peau (+1 % chez les hommes et +6 % chez les femmes). Les facteurs de risque comme les pesticides et l’exposition à l’ensoleillement l’expliquent très certainement.
La MSA agit-elle dans ce sens ?
La MSA joue un rôle important dans la prévention. Nous essayons d’inciter les agriculteurs à prendre davantage de précautions en utilisant les produits phytosanitaires mais aussi, ne les utiliser que si nécessaire et dans de bonnes conditions. Plus de 300 produits ont déjà été retirés du marché. La MSA a créé, en 1991, la Phyt’attitude. Sur chaque pesticide, un numéro de téléphone permet aux agriculteurs de signaler volontairement des symptômes survenus après l’utilisation d’un produit. Ces témoignages constituent notre source d’information.
Recueilli par Valérie BEIGE.
Source :
Les agriculteurs français sont en meilleure santé que le reste de la population française, l'enquête ici :
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Pour animer le débat
Pourquoi c'est une vérité trop évidente ?
Parce que les agriculteurs concernés par cette enquête ne mangent pas les produits qu'ils fabriquent.